27 Jours...

Mon grand-père a toujours été bien plus qu’un membre de ma famille. C’était un pilier, un modèle, un homme de cœur qui avait le don de faire sourire n’importe qui. Il a marqué ma vie par sa bonté, sa force et son humour. À travers les années, il a été une présence rassurante, toujours là pour tendre la main ou offrir une parole réconfortante.

Le 17 mai 2025, nous devions célébrer un moment spécial : ses 80 ans. Une journée qui aurait dû être remplie de rires, de souvenirs et d’amour. Mais le destin en a décidé autrement.

Ce jour-là, au lieu de souffler ses bougies, il a été admis à l’hôpital pour une jaunisse. À son âge, nous savions que ce n’était pas bon signe… mais jamais nous n’aurions imaginé que le temps était déjà si compté.

Le diagnostic est tombé comme un coup de massue : cancer du pancréas. Le médecin parlait d’environ trois mois à vivre. Trois petits mois… et malgré cette annonce, nous avons gardé espoir. L’espoir qu’il puisse revenir à la maison, qu’on puisse reprendre le souper de famille prévu pour sa fête, annulé à contrecœur.

Cet espoir s’est éteint bien plus vite que prévu. Le jour même où il devait rentrer chez lui, le téléphone a sonné. On nous a annoncé que c’était impossible… et qu’il fallait prendre une décision :

1. L’aide médicale à mourir – un choix impensable pour nous.

2. L’Aube Lumière.

3. Les soins palliatifs à l’Hôtel-Dieu.

Le choix a été clair et immédiat : L’Aube Lumière.

La demande a été faite un jeudi. Le lundi suivant, on nous a appelés : une chambre s’était libérée, il pourrait y être transféré dans l’après-midi. On se disait qu’il y serait mieux, entouré de douceur et de bienveillance. Mais jamais nous n’aurions cru que ce serait si court…

Quatre jours seulement.
Puis, un jeudi après-midi, il est parti.

Vingt-sept jours. C’est tout le temps que nous avons eu avec lui depuis ce diagnostic qui a tout bouleversé.

Ce chiffre restera gravé dans ma mémoire, mais plus encore, ce sont les souvenirs, son sourire et sa force qui vivront à jamais dans mon cœur.