Le début d’un rêve, la naissance d’une réalité

C’était en décembre 2012. Une période de l’année où l’air est rempli de magie, d’attentes, et d’espoir. C’est aussi à ce moment que j’ai eu mon tout premier rendez-vous avec un homme qui, à mes yeux, frôlait la perfection.

Grand, châtain blond, les yeux d’un bleu clair dans lesquels je me perdais à chaque regard. Son sourire, son allure, sa prestance... Il avait tout du rêve éveillé. À chaque fois que je le voyais, mon cœur battait plus fort. Un véritable coup de foudre. Je croyais avoir enfin trouvé celui avec qui j’allais passer le reste de ma vie, celui avec qui je bâtirais la famille dont j'avais toujours rêvé.

Au début, tout semblait parfait. Comme dans un conte de fées. Les premiers mois étaient remplis de promesses, de moments tendres, d’illusions partagées. On se sent invincible au début d’une relation. On veut y croire. On s’y accroche.

Mais peu à peu, ce rêve a commencé à se fissurer.

Les années ont passé. Six ans. Et derrière les apparences, j’ai vécu un calvaire. Une relation toxique. Une vie où la lumière se mélangeait sans cesse à l’ombre. Il y avait des jours de joie, bien sûr. Des moments sincères. Mais de plus en plus, ces instants devenaient rares. Et le reste du temps, c’était des disputes, des larmes, des silences lourds, des blessures invisibles. Une descente lente, mais constante.

Je me suis perdue. Brisée. Je n’étais plus moi-même.

Mais dans ce chaos, une chose m’a tenue debout. Une chose qui m’a empêchée de sombrer pour de bon : mes filles. Mes deux trésors. Mes rayons de soleil dans cette tempête. Si je suis encore en vie aujourd’hui, c’est grâce à elles.

Paradoxalement, cette relation qui m’a détruite m’a aussi offert ce qu’il y a de plus beau. Sans elle, je ne les aurais jamais eues. Ce sont elles qui m’ont poussée à me relever, à continuer, à retrouver ma force intérieure.

Aujourd’hui, avec le recul, je peux dire que cette relation a été un mal pour un bien. Elle m’a ouvert les yeux sur ce que je mérite, sur mes limites, sur la force que je porte en moi. Elle m’a changée, oui, mais elle m’a surtout révélée.

Je ne suis plus la même femme qu’en 2012. Je suis plus forte. Plus lucide. Plus libre. Et même si j’ai vécu l’enfer, je remercie la vie de m’avoir donné mes filles. Elles sont ma plus grande victoire.

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