J'avais 16 ans, presque 17. Il était mon troisième amour, mais le premier avec qui j’ai réellement habité. On s’était rencontrés sur Badoo, un site de rencontres assez populaire à l’époque. Au fil de nos discussions, on a découvert un drôle de hasard : il avait été élevé par l’oncle de ma mère, celui qui habitait juste à côté de chez nous quand j’étais petite. De mes 0 à 5 ans, on s’était probablement déjà croisés sans le savoir. Le destin, parfois, a un drôle de sens de l’humour.
Au début, on a habité dans un petit 1 ½ appartenant à mon beau-père. Puis, on s’est trouvé un beau 3 ½, qu’on a aménagé à notre goût. C’était notre petit cocon. Mais malgré nos efforts, ça n’a pas duré. Moins d’un mois plus tard, j’ai quitté l’appartement… sans même le prévenir.
Je me souviens encore du jour où tout a basculé. On était à l’épicerie, au Super C. J’avais payé ma partie, et lui devait couvrir le reste, mais il avait oublié sa carte de débit. Là, devant tout le monde, il s’est mis à m’insulter. J’ai eu honte, mais surtout, je n’ai pas accepté ça. De retour à la maison, il m’a déposée pour aller régler la facture. J’ai rangé l’épicerie, puis j’ai pris mes choses… et je suis partie. Quand il est revenu, je n’étais plus là.
Il faut dire qu’on se chicanait souvent. J’avais un tempérament jaloux dans ce temps-là, et on se blessait sans le vouloir. J’ai du mal à me rappeler tous les détails de notre relation, mais une chose est certaine : malgré tout, on est restés amis. Il y avait toujours cette espèce de magnétisme entre nous, quelque chose d’inexplicable. On s’attirait comme des aimants, même si, à chaque fois, ça faisait mal.
C’était une relation néfaste, on se brisait mutuellement. Et un jour, on a compris qu’il fallait mettre un terme à cette aventure. Depuis, on est restés de bons amis, et c’est mieux ainsi.
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